samedi 28 mars 2009

LA PART DU LOYER DANS LE BUDGET DES MENAGES PARISIENS

Dans un contexte où la part du loyer dans le budget du ménage est devenue une donnée
primordiale pour devenir locataire et où les impayés de loyer se multiplient, l'ADIL 75 a engagé, entre juillet et novembre 2008, une enquête auprès de ses consultants les interrogeant sur la charge financière de leur loyer dans le budget familial du ménage. L’objectif de l’enquête était de déterminer cette charge financière et de faire émerger les facteurs impactant.
Parmi ces visiteurs :
. 72 % sont célibataires
. 53 % occupent un emploi
. 19 % sont retraités
Les résultats montrent que la part du loyer moyen dans le revenu des ménages
interrogés s’élève à 34%.
Il ressort de l’étude que les personnes dont la part du loyer dépasse 35% du budget du ménage sont (pour 92%) celles dont le revenu est inférieur à 2000€. En effet, les revenus déterminant le taux d’effort, celui-ci est moins important pour les couples, qui conjuguent deux revenus.
Dans cette étude, nous constatons aussi que les principaux facteurs aggravants les
difficultés liées au budget logement des ménages sont le fait de vivre seul (et par conséquent dans de petites surfaces) et la diminution de ressource due à un changement de situation (retraite et chômage notamment).
A Paris, le coût du logement au m² est en effet plus élevé pour des petites surfaces, ce qui est un constat récurrent observé dans le parc privé dû à la plus grande mobilité des locataires. Or, 71 % des logements des consultants sont des studios ou deux pièces, par conséquent, les sondés sont impactés plus fortement par la hausse des coûts du m².
Dans le détail, les seniors rencontrent de réelles difficultés pour gérer leur budget
logement. Ils connaissent une baisse de revenus à l'âge de la retraite et doivent faire face à des charges financières de logement inchangées.
Les aides au logement (35 % des personnes interrogées en bénéficient) et les loyers du parc social (16 % des consultants y sont logés) contribuent à équilibrer la disparité des ménages parisiens. Cependant, cela ne suffit pas pour permettre à chaque parisien d’avoir une charge financière raisonnable liée à son logement. En effet, pour 65 % des ménages, la part de loyer dépasse le quart de leur budget. 54 % des consultants estiment que leur loyer n'est pas acceptable et 29 % des personnes que nous avons interrogées se sont retrouvées à un moment ou à un autre en situation d'impayés de loyers.
En ce qui concerne le montant des loyers, l'enquête met en exergue des différences de
loyer secteur privé/secteur social allant du simple au double et, bien que notre échantillon ne comporte que 9 % de locataires en meublés, il est intéressant de souligner que le montant moyen dans ce type de logement est de 29 € le m² pour un studio et avec des taux d'effort supérieurs à 50 % des revenus.
Il apparaît enfin que, pour endiguer le phénomène de cherté des loyers conjugué à celui de la faiblesse des revenus, les recours à la colocation et à l’aide familiale se multiplient.
Vous trouverez l'article PDF complet de l'ADIL 75 en cliquant sur le titre "LA PART DU LOYER DANS LE BUDGET DES MENAGES PARISIENS".

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